Preview: Raphael Van Hoffelen, lycéen et champion d’escrime
Preview : Raphael Van Hoffelen, lycéen et champion d’escrime
L’escrime |
n’est pas difficile uniquement sur le plan physique. « J’ai choisi le sabre car c’est plus vif, plus sportif que l’épée ou le fleuret », trop techniques selon Raphael. Mais il y a un grand désavantage à cette mobilité et agressivité. « Tout se joue au centième de seconde. Le gagnant n’est pas celui qui a touché en premier, mais celui qui a osé attaquer. C’est particulièrement stressant : on se demande ‘et si j’avais tenté, j’aurais gagné ?’ ». Certains récits font particulièrement peur. Par exemple, quand il dit que durant les matchs, les sabreurs « hurlent, pour faire peur et aussi se soulager ». Le stress n’apparait, d’après lui, pas vraiment avant, mais pendant les matchs.
Chacun a sa propre technique pour gérer le stress. « Certains parlent tout le temps aux autres… Moi je préfère m’isoler et écouter de la musique tout en imaginant une balle qui monte et qui descend » avoue-t-il. Il aime particulièrement Don’t Stop Me Now de Queen. Une chanson énergique, qui lui remonte le moral.
« Parfois, on soulage les tensions en donnant de grandes lattes qui claquent bien. Ça fait du bien, surtout quand tu joues contre un Italien » confie Raphael. Racisme ? Non, mais il paraît que chaque nation a un style de jeu bien à lui. « Les Russes, on dirait des Spetznaz (forces d’élite russes réputées dans le monde entier pour leur courage et force) qui tuent des ours à mains nues » sourie-t-il, un brin d’admiration dans le regard. Quant aux Italiens, ils sont connus aussi bien au foot qu’à l’escrime pour leur sens du drame et des exagérations théâtrales. « Ils viennent avant les matchs pour te déconcentrer… C’est des vicieux, des vicieux ».
Philippe Pernot
Voici un extrait de l'interview de Raphael Van Hoffelen, #1 d'escrime cadet en France, en 1e au CIV. L’article sera disponible dans son intégralité bientôt dans notre magazine L’Aiglon !